Par ici racontez-nous le caractère de votre personnage, sous forme d'adjectif, dites-nous tout ce qui fait de lui quelqu'un de particulier; physique, mental, petits tics, tout ce qui vous semble important sur lui peut être dit ici.

Secrète ◊ Surdouée ◊ Mémoire éidétique (n'oublie jamais quelque chose qu'elle a vu) ◊ Calme ◊ S'accorde toujours le temps de la réflexion ◊ Passionnée de littérature et d'arts ◊ Très bonne chanteuse (voix de soprano) ◊ N'exprime pas ou peu ses sentiments, quelques qu'ils soient◊ Bien malin qui arriverait à savoir ce à quoi elle pense ◊ Brillante aux échecs ◊ A une petite tendance à se sentir supérieure aux autres... c'est pas de sa faute, elle l'est! ◊ A des tocs d'alignement des objets, parce qu'elle aime l'ordre et la logique par dessus tout, elle ne contrôle pas vraiment, mais ne supporte pas le désordre ◊ Supporte difficilement la foule ◊ Est capable de faire plusieurs choses en même temps ◊ Est une insupportable miss je-sais-tout en ce qui concerne la littérature et les arts, étonamment, J.K.R. s'étant beaucoup inspirée des traditions médiévales, on dirait bien que cela pourrait servir! ◊ Elle connait assez mal la saga Harry Potter, et a mis le nez par hasard dans les environs! ◊ S'intéresse à tout ce qui est issu des traditions antiques et médiévales (sciences naturelles, philosophie, arts, mathématiques, littérature, théologie...)◊ intuitive ◊ fine analyse, elle est douée pour jauger les gens, mais incapable d'intéragir avec eux ◊ observatrice ◊ a un certain goût pour le raffinement ◊ n'est heureuse que lorsqu'il y a des livres dans l'équation ◊ adore les chats ◊ a peur de la foule ◊ est peu à l'aise avec le vide ◊ n'a jamais eu de copain ni de copine ◊ a du mal à se lier d'amitié avec les gens ◊ psychote vite ◊ n'aime pas les injustices, mais aime encore moins se faire repérer en les résolvant ◊ peut devenir dangereuse si on la cherche trop (vous n'imaginez pas ce que l'on peut faire avec le bon mélange de cyanure de potassium) ◊ n'est capable de sang froid que lorsqu'un plan n'inclue aucune interférance humaine (construire quelque chose, prévoir une stratégie, développer des équations etc...) ◊ Ment difficilement ◊ Lit couramment le latin, le grec ancien, le sanskrit, sait écrire le latin et le grec ancien ◊ Bilingue (Anglais, Français)

C'est ici que tu dois raconter l'histoire de ton personnage sous la forme que tu le souhaites, le but étant d'en connaître un peu plus sur son passé et sur ses ambitions. Tu dois faire un minimum de 15 lignes afin qu'on puisse en savoir un minimum sur lui.

Dix neuf ans se résumaient très vite lorsque l'on était sujet à l'oubli. Ce n'était malheureusement pas mon cas. Je pourrais vous citer tout ce que j'ai lu ou vu aussi loin que remontaient mes souvenirs, et, malheureusement, ils remontaient loin. Un an et demie, l'âge où j'avais tenté d'escalader le rebord d'un berceau et où je me suis retrouvée sur le sol, lèvre inférieure explosée par le choc. Ma curiosité m'avait poussée à l'entreprise de trop, et c'était à chaudes larmes que j'avais rameuté toute la maisonnée dans la chambre à coucher pour montrer l'étendue de la catastrophe!

Née dans une vieille famille aristocrate de Londres, j'avais été élevée dans un couffin, une cuiller d'argent dans la bouche, et des centaines de livres autour de moi pour apaiser ma soif de connaissances. Ma mère, cantatrice de renom, défrayait à l'époque la presse spécialisée qui voyait dans son charme, sa gentillesse naturelle et le cristal de sa voix un trésor vivant. Mon père, quant à lui, riche oisif amateur d'art et de femmes faisait couler, à sa manière, bien de l'encre également, mais sans nul doute pas pour d'aussi brillantes qualités que celle de ma mère dont j'avais hérité le teint de porcelaine et la chevelure de cuivre.

J'avais un frère aîné, Sebastian, que je ne fréquentais que lors des obligations sociales. Il ressemblait bien trop à notre père à mon goût, et, j'avais très vite associé le père aux larmes de notre mère, cette femme qui me surprotégeait, et de laquelle j'étais plus proche que de n'importe qui d'autre au monde.

Ma mère était observatrice. Dès les deux ans de sa fille, elle s'était rendue compte qu'il y avait quelque chose, une lueur d'intelligence dans son regard, des questions étonnantes, quelque chose. Cela n'avait pas manqué, l'enfant que j'étais présentait une maturité et une intelligence hors normes pour son âge. Je n'appris jamais à lire, je savais. Je ne cherchai jamais à connaître les couleurs et les formes, je savais. En somme, je savais tout dès qu'on me présentait une nouveauté. Mon cerveau était une éponge à remplir de choses lues ou entendues, et c'est pourquoi, très vite, ma mère dut reconnaître qu'elle ne pourrait pas m'apporter une entière satisfaction intellectuelle, et fit venir un précepteur, puis plusieurs.

Je fus scolarisée à domicile jusqu'à mes six ans. Les six meilleures années de mon enfance. J'étais seule, j'apprenais, je faisais ce qu'il me plaisait. Dès qu'il fallut côtoyer les autres enfants, ce fut plus compliqué. Je n'avais pas été accoutumée aux exercices sociaux, et je n'y excellais pas. Je devinais pourtant fort aisément quelles motivations pouvaient les habiter, mais je n'étais pas capable de répondre à leurs attentes et à me conduire comme ce qui semblait logique pour quelqu'un de mon âge. Moi je les comprenais, mais eux, ils ne me comprenaient pas.  

Toutes mes études pourraient se résumer de la même façon : j'éclipsais les autres, je ne parvenais que très difficilement à m'intégrer, et personne ne me comprenait. Que ce fût en école primaire, ou par la suite dans le secondaire, le schéma était le même. Très vite, j'appris à faire taire mes élans de savoir, et à passer inaperçu quand je le pouvais. Personne ne tient à être la tête de turc, personne.

J'aurais pu développer une phobie scolaire, ou d'autres choses de cet acabit, mais j'ai eu de la chance : malgré un père absent, j'avais une mère très proche de moi, qui me comprenait, m'encourageait, m'offrait une porte d'évasion en m'emmenant dans les musées, à des concerts, qu'ils fussent ou non les siens, dans des galeries d'art, et même, parfois, dans les couloirs d'universités où des siens amis enseignaient.

C'est ainsi qu'à quinze printemps, je rencontrai celle qui donnerait un nouveau souffle à mon existence. J'errai dans les couloirs de l'université où ma mère m'avait déposée après avoir assisté à un cours passionnant de littérature anglaise. Tandis que je remontai le couloir, une voix avait attiré mon oreille dans une salle de classe toute proche. Cette voix s'élevait haute et claire, dans un anglais qui, bien que très bon, demeurait teinté d'un fort accent français. Je m'étais approchée, avait capté les bribes d'un cours sur la littérature médiévale, et étais restée à écouter, captivée. L'intervenante rendit trop vite à mon goût la parole pour laisser place au suivant, aussi me glissai-je dans la salle de conférence pour assister au reste du colloque. J'avais pu relever le nom de cette professeur passionnée, l'avais griffonné dans un coin de feuille, et m'étais jurée, une fois de retour à mon domicile, de consulter ce qu'elle avait écrit. Mais oh déception, tout était rédigé en français... Ce fut à ce moment là précis que j'eus le premier enjeu de mon existence : apprendre le Français, lire ces articles, comprendre ce qui m'avait semblé être un esprit brillant.

Les années qui suivirent furent consacrées à l'étude de la littérature française. Je découvrais dans le même temps le latin et le grec, et me passionnai pour ces domaines. Sans m'en rendre compte, j'étais à temps plein à l'université à seize ans à peine, benjamine et major de ma promotion dans le même temps. Ma mère était ravie de cette soudaine passion qui m'avait étreinte. C'est à cette époque là que mon père décida de refaire irruption dans mon existence! Visiblement, l'idée de me marier à mes dix-huit ans lui semblait excellente, surtout au fils d'une de ses plus anciennes maîtresses... Une pimbêche blonde dont la stupidité le disputait à la richesse. Inutile de dire que le garçon était mondain, certes plutôt joli, mais totalement con. Je l'avais dédaigné, même après les fiançailles faites contre l'avis de ma mère. Cette dernière avait réussi à repousser la date du mariage, et me conseillait fortement de prendre mon indépendance aussi vite que possible. Je résolus de demander un érasmus dans une université parisienne, celle où enseignait cette fameuse professeur qui m'avait guidée sur le chemin de la littérature. Une fois encore, j'avançais à grand pas dans une carrière hypothétique!

Et puis il y eut l'épisode des studios HP. J'y étais allée par curiosité, seule, me disant que ce ne serait pas un mal de sortir le nez de mes bouquins tout en fuyant le domicile familail... Mouais, quelle brillante idée, franchement! J'ai trouvé des connaissances lors de l'extinction des feux, et ai vite compris la situation. Connaissant les livres Harry Potter par coeur (... pas ma faute, je les ai lus une fois, ça a suffit!), j'ai bien pigé comment me servir d'une baguette magique, mais le résultat n'est pas toujours à la hauteur. Mais en m'entraînant, je suis certaine de parvenir à défaire tout le monde! Et à défaut, je peux toujours me reconvertir dans la librairie!

C'est d'ailleurs ce que j'ai fait, avec un dénommé Abirel Cathan O'Connor, sympathique irlandais que j'ai rencontré le premier soir. Après avoir déserté la boutique d'Ollivanders, je suis tombée sur ce sympathique geek qui se planquait dans le décor de la librairie où, comme par enchantement, les faux livres étaient devenus de véritables ouvrages magiques! Nous résolûmes d'en faire une bibliothèque, et de nous allier pour combattre le crime... Euh, pardon, pour faire prospérer l'endroit! Avec ma mémoire, et un stock de livres vierges que nous avons trouvé, nous avons entrepris de faire un rayonnage "moldu" dans la bibliothèque, de façon manuscrite, bien entendu, pour les plus nostalgiques! Seigneur des anneaux, Silmarillion et Romans de Chrétien de Troyes sont actuellement les quelques titres trouvables; recopiés de plume de maître par votre Eudoxie préférée!

[questions : est-ce qu'il y aura une zone Fleury et Bott ou pas? et est-ce que je peux passer Abirel en PV?]